vendredi 17 avril 2009

LA CONSCIENCE ET LA VIE

LA CONSCIENCE


SUJET I: La conscience réunit les êtres vivants en une seule famille et les divise au sein de celle-ci.
Qu’en pensez-vous ?

INTRODUCTION

D’après son origine latine "cum scire", le mot conscience désigne toujours un pouvoir de savoir. Savoir peut signifier pouvoir reconnaître oui identifier quelque chose en utilisant un moyen spécifique,par exemple les organes des sens . Nous pouvons voir que les policiers se font aider par des chiens dans certaines recherches, comme par exemple quand ils traquent les vendeurs de drogue. Donc le chien est doté d’un pouvoir de savoir quelques objets ou êtres du monde dont il détecte quelques éléments caractéristiques,les enregistre et dont il se souvient. Si nous acceptons ce qui vient d'être posé,alors il n' y aurait aucune résistance pour accepter que "la conscience réunit les êtres vivants en une seule famille",c'est-à-dire que la faculté de reconnaître ou de savoir est universelle dans la famille des vivants.Cependant est-cette première forme de la conscience, source de la forme de la première de la connaissance qu'est la connaissance sensible qui aurait fat dire à l'homme que la terre tourne autour du soleil ? N'est-ce une autre conscience supérieure qui a le pouvoir d'aller au-delà des limites du monde physique du lieu et du temps actuels qui éleva l'homme au-dessus des animaux pour avoir cette image intellective de la réalité?Ce qui est en jeu dans ce sujet, c'est le rôle et l'importance que la conscience aurait dans la vie en général et notamment son rôle spécifique dans la vie humaine.
DEVELOPPEMENT


Comme nous l’avons définie dans la première partie de notre introduction, la conscience désigne toujours un pouvoir, une propriété, une faculté qui permet de savoir. Mais qu’est-ce que savoir ?Savoir peut signifier être en mesure de reconnaître, d’identifier, de ne pas confondre, etc. Ce pouvoir peut être fondé sur les organes des sens qui mettent l’être vivant( ou même artificielle) en relation avec d’autres êtres et phénomènes du monde extérieur ou intérieur. Ce pouvoir est nécessaire à la vie. Car vivre, c’est avoir des besoins, avoir des sensations, des mouvements, des comportements, être en relation, échanger. Pour agir ou pour se comporter d’une manière ou d’une autre, il faut savoir ce qui se passe. Dans la nature tous les êtres vivant sont menacés. Pour ne pas périr de faim ou de soif ou des attaques des autres êtres vivant, il faut savoir les situer. C’est sans doute pourquoi la nature a doté chaque être vivant d’une conscience.
« La conscience réunit les êtres vivants en une famille » Cette thèse signifie que la conscience est universelle dans l’espace des êtres vivants. Elle signifie que sans conscience, il n’y a pas de vie car la conscience est ce qui permet à l’être vivant d’être en relation avec le monde extérieur. En effet la vie suppose des besoins, des sensations, des relations, des mouvements, des aptitude, des comportements et des échanges. Nous voyons en effet que les oiseaux quittent leurs nids, s’envolent dans la nature, y passent toutes la journée pour revenir vers leur nid à la tombée du soir. Pourquoi ils ne se perdent pas sur le chemin ?S’ils ne se perdent pas, c’est qu’ils sont dotés d’une intelligence, d’un pouvoir, d’une faculté qui leur permet d’enregistrer le chemin mais aussi le lieu où se trouvent leurs nids. Donc les oiseaux ont une mémoire. Or selon Henry Bergson philosophe français né 1859 et mort en 1941, « La conscience c’est la mémoire ».On comprend donc que pour ce philosophe la thèse selon laquelle la conscience est ce qui permet à tout être vivant de vivre dans la nature ou dans la culture est acceptable. Il le dit sans aucune ambiguïté :« je crois que tous les êtres vivants, animaux et plantes la possèdent.» Ainsi donc comme le dit encore Ludwig Feuerbach dans Manifestes philosophiques, « La conscience qui distingue le sentiment de soi, le pouvoir de distinguer les objets sensibles, de percevoir et même de juger les choses extérieures sur des indices déterminés tombant sous les sens, cette conscience ne peut être refusée aux animaux. »
Cependant la conscience spontanée ou instinctive ou naturelle qui instruit la vie animale est-elle la même que celle conscience qui affirme que la terre tourne autour du soleil ?
Les sens de l’homme lui font dire dans les premiers âges de sa connaissance du monde, que la terre est immobile alors que le soleil tourne autour d’elle . Si donc plutard l’homme affirme dans la science que c’est le contraire de ce que disent les sens qui est vrai dans la relation entre le soleil et la lune, c’est qu’alors une nouvelle conscience est née en lui. C’est cette conscience qui permet à l’homme non seulement de voir le passé mais aussi de voir le futur. C’est pourquoi Ludwig Feuerbach peut affirmer que « Etre doué de conscience c’est être capable de science. », Manifestes philosophiques, Paris,1960,p.57.Cette conscience est la conscience est la conscience réfléchie. C’est cette faculté spécifiquement humaine qui constitue l’essence de l’homme et qui la sépare radicalement de tout autre animal. C’est par elle que René Descartes se définit et définit toute humanité : « Je pense donc je suis ».Etre conscience c’est donc comme le faisaient les philosophes à l’image de Thalès, savoir qu’il existe un monde matériel et un monde spirituel, un monde sensible et un monde intelligible. La conscience de l’homme est différente de celle de l’animal car le propre de l’homme c’est de vivre en même temps par son corps dans le monde physique et par sa conscience dans le monde métaphysique : comme le dit Schopenhauer, « l’homme est un animal métaphysique »
La conscience est donc l’élément essentiel qui divise l’ensemble des êtres vivants en deux groupes :les animaux d’un côté guidés tous par une conscience naturelle sans changement et les hommes de l’autre guidés par une conscience réfléchie capable de s’opposer de s’opposer à la nature et de la transformer par le travail et par l’éducation. La conscience est facteur de division. Elle ne distingue pas seulement l’homme de l’animal. Elle permet aussi de diviser les hommes. En effet, en philosophie la conception du monde et de la liberté chez Jean-Paul qui affirme que l’homme n’a pas de nature, mais qu’il est en perpétuel devenir et en toute liberté, n’est pas celle de Spinoza qui estime que la liberté est une illusion. Pour Karl Marx aussi, dans la conscience divise les hommes car il existe une « conscience de classe sociale » : la conscience du prolétaire n’est pas celle du « bourgeois »
En résumé, nous donc affirmer avec le sujet que la conscience est ce qui distingue l’homme de l’animal en même temps qu’elle permet de caractériser les hommes et de les diviser en idéaliste et en matérialistes.
CONCLUSION
La conscience en tant que source d’un pouvoir de savoir fondé sur les sens est au cœur de tout être vivant. Elle permet à l’animal de se repérer, de sentir et de réagir. Cette conscience est également présente chez l’homme qui est avant tout un animal. Mais il existe une conscience supérieure qui peut connaître du monde ce que les sens ne peuvent pas sentir ou connaître :c’est cette conscience réflexive qui est la mère de la philosophie et de la science, de la société et de la morale et du regret. La conscience est donc en même temps facteur d’unité mais aussi facteur de division.

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